Je ferme la porte de mon appartement, à cet instant débute mon trajet.
Sans prendre la peine d'allumer les lampes de l'escalier qui me mènera à la sortie de l'immeuble, dont je connais maintenant les marches tant arpentés, je descend jusqu'au hall.
Sitôt la porte de celui-ci ouverte, la lumière du jour pénètre mes rétines, me laissant ébloui pour quelques instants. J'arpente alors quelques mètres de banales dalles beiges sans jamais omettre de m'observer dans le miroir adossé au mur droit.
Machinalement, j'appuie alors sur le bouton d'ouverture de la porte vitrée qui me fait face, ultime barrière avant l'extérieur.
Il ne me reste qu'à traverser la modeste allée qui s'étend sous mes yeux à peine ouvert, entre les jardins grillagés des habitants du rez-de-chaussée, jusqu'au portique de la résidence.
Je me retrouve alors sur le trottoir de la rue encombrée de dizaines de voiture, gisant de parts et autre.
Parfois un chat, ou un autre piéton, vient rompre la monotonie de ce décor matinal encore embrumé dans la quiétude de la nuit écoulée, mais, bien souvent, mes premiers pas se font solitaire, du moins jusqu'au bar PMU du quartier. Ce dernier domine les environs du coin de sa rue, tel un fort en haut d'une colline, et il est invariablement empli de son contingent de poivrots déjà rougis par alcoolisées boissons. Au passage de cette étape, je sens le poids des regards observant ma démarche, comme un train que suivrait du regard quelques dizaines de vaches. Ne m'attardant pas en ces lieux, ni ne cherchant à savoir quelles idées germent dans ces esprits abîmés, je poursuis ma route qui n'est qu'à peine commencée.
Sur le bitume, je rejoins bientôt la cohorte d' individus pressés qui à chaque carrefour se remplie, attardant parfois mon regard sur une anatomie...
La suite plus tard...
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